Le Le hakama était traditionnellement porté par les nobles du Japon médiéval, et notamment les samouraïs. A la place, on peut également porter le no-bakama car ce dernier est plus étroit et possède moins de plis : à l’origine, le hakama est porté lors de cérémonies, alors que le bakama, plus pratique, est porté quotidiennement (voir historique plus bas). En particulier, les déplacements à genoux (suwari waza) sont plus aisés avec un bakama.
La plupart du temps, lors des cours qu’ils dirigent, SAITO Hitohiro Sensei et Daniel TOUTAIN Sensei portent tous deux un bakama.
En Aikido, le hakama est généralement de couleur noir ou bleu foncé. Il existe plusieurs vidéo de O-Sensei UESHIBA, le fondateur de l’Aikido, portant un hakama de couleur blanc, mais il portait plus souvent un hakama noir, bien moins salissant.
L’histoire du hakama
A la lecture de l’excellent « Dictionnaire historique du Japon » par Seiichi Iwao et Teizō Iyanaga, on apprend que l’étiquette voulait, durant l’air Nara et Heian (710-1185), que le hakama (alors uniquement de couleur blanc) soit porté, lors des cérémonies, par la noblesse.
C’est durant la période de Murosachi (1336-1573) que la forme du hakama fut retravaillée, devenant plus ample dans sa partie basse et nécessitant alors l’apparition des plis verticaux ainsi que du dosseret (koshiita). C’est à ce moment là que le hakama devint partie ordinaire du costume du samourai et du guerrier japonais. Le hakama se décline, notamment, en umanori-hakama, le hakama du cavalier, et en no-bakama, le hakama du voyageur.
A l’ère Meiji (1868-1912), le hakama devient partie intégrante du costume habituel des hommes, porté dans la vie courante ou à l’université.
Pour les enfants, le Hakama-Gi marquait, à l’occasion de cérémonies tenues à cet effet, le passage au « monde des grands » (pratique très ancienne prenant ses origines d’avant la période de Muromachi)…
Comment plier son hakama ?
Il existe plusieurs façons de plier le sur-pantalon après l’entraînement. En voici la principale. Une belle infographie réalisée en 2008 par John SCHERPENZEEL [lien] (sans doute l’une des meilleures sur le net) vaudra tous les mots (cliquer sur l’image pour la voir en détails)…
Port du hakama à partir d’un certain grade…
Le hakama se porte par les plus gradés uniquement.
Dans l’école Iwama, il est porté à partir du shodan uniquement. Dans la grande majorité des autres écoles d’Aikido, le hakama est porté plus tôt, généralement à partir du 3eme Kyu, ou de 2/3 ans de pratique.
Le fait de porter le hakama à partir d’un certain grade provient sans doute des origines historiques de ce vêtement qui, comme indiqué plus haut, marquait le passage au monde des adultes. Le port du hakama permet de faire une nette disctinction entre jeunes pratiquants et pratiquants plus anciens, une façon de plus de distinguer le gradé.
Dans notre club c'est le professeur qui détermine si l'on peut porter l'hakama. Parmi tous les critères pris en compte par le sensei en voici quelques uns qui rentrent en ligne de compte sans ordre de priorité :
- Le niveau de l'élève lui permet de pratiquer sans se mettre en danger ni mettre en danger son partenaire (maitrise des chutes)
- L'élève connait et respecte toutes les règles de la pratique de l'aikido
- L'élève s'est fortement impliqué dans sa pratique
- L'élève à démontré dans sa pratique qu'il adhère à l'étique de l'Aïkido
- L'élève respect ses partenaires son professeur et les senseis invités du club
Les 7 vertus désignées
Les sept plis situés devant le hakama symboliseraient les sept vertus que les samouraïs dignes de ce nom devaient honorer :
- Gi 義 – Honneur, Justice, Droiture
- Rei 礼 – Courtoisie, Etiquette, Politesse
- Yū 勇 – Courage
- Meiyo 名誉 – Honneur, Piété
- Jin 仁 – Bienveillance, Générosité, Compassion
- Makoto 誠 – Sincérité
- Chūgi 忠義 – Loyauté
Cette symbolique se retrouve dans nombre de livres et de sites internet, mais son exactitude n’est pas démontrée.
Pratique à l’extérieur…
Lorsqu’on pratique à l’extérieur, il est d’usage de ne pas porter le hakama (ou de le remonter un peu) afin de ne pas le salir, et ainsi de ne pas salir le dojo.
Références :
- Cet article a été fortement inspiré par l'excellent article d' Eric Savalli pour "Hakama ou No Bakama : Le surpantalon" sur le site "Aikido blog" (lien)
- « Dictionnaire historique du Japon » par Seiichi Iwao et Teizō Iyanaga